NWA 2737 CHAS

(familièrement appelée Diderot)

 

Fig. 1 –Aspect de la chassignite NWA 2737 en LPA.

Cette météorite martienne appartient à l’une des familles les plus rares, les chassignites. En effet, hormis la chassignite tombée à Chassigny (Haute Marne – France) le 3 octobre 1815, on n’avait jamais retrouvé de météorite semblable. Heureusement, grâce à la perspicacité de Bruno Fectay et Carine Bidaut, une 2e pierre (masse totale : 611 g) a été découverte en 2000 au Maroc. Cela souligne la rareté des chassignites.

Les chassignites sont des dunites martiennes, une roche ultrabasique ignée granulaire faite d’environ 90 % d’olivine.

Dans des inclusions vitreuses de l’olivine se trouvent parfois des amphiboles riches en titane (karsutite). La présence d’amphibole dans les météorites est tout à fait exceptionnelle, car elle suppose la présence d’eau lors de leur formation.

Leur âge de seulement 1,36 milliard d’années et les rapports isotopiques de l’oxygène attestent de leur origine martienne.

Leur âge d’exposition (durée du transit dans l’espace) est estimé à 10 millions d’années.

Photo 3303

Fig. 2 – Même vue que la précédente, mais en lumière transmise.
Réf. Treiman, A.H. et all., 2006. Lunary and Planetary Sci., 37).

 

Photo 3306

Fig. 3 – NWA 2737 CHAS – Détail mettant en évidence une discontnuité.

 

Photo 3308

Fig. 4 – Fort grossissement d’une occlusion dans un cristal d’olivine. Présence probable d’amphibole.

Détail de la vue précédente. Largeur du champ : 300 microns.

Photo 3314

Fig. 5 – Aspect inhabituel d’une lame mince observé en lumière transmise. Les lignes incolores sont corrélées au dynamométamorphisme subi par cette roche. Nous suggérons la présence d’une ébauche de macle mécanique polysynthétique de l’olivine, mais cette hypothèse n’a jamais été proposée.

Roger WARIN