Vaca Muerta  MES

Désert d’Atacama, Chili.

Trouvée en 1861.

 

Cette mésosidérite est nommée Vaca Muerta ou de la « vache morte », du nom d’une rivière proche du point de chute. L’ellipse de chute mesure 11,5 x 2,1 km.

Vaca Muerta est constituée d’un mélange de Fe-Ni et de pyroxenes. Les fragments de couleur noire (en lumière ordinaire) ont la composition des eucrites (10 % en vol.).

La radiochronologie montre qu’elle n’a plus été irradiée depuis 3500 ans (date de chute).

 

 

En lumière polarisée croisée, les minéraux opaques (métal, sulfures) et les minéraux isotropes (phase vitreuse et (ou) microcristalline) restent noirs.

Les plagioclases semblent teintés en bleu clair. Des zones bleu intense – bleu pâle révèlent la présence de macles mécaniques (chocs) chez les plagioclases (orientation alternée des individus de la macle). Cette macle est souvent polysynthétique (répétée).

Les pyroxènes sont colorés plus vivement. Dans le plus gros cristal de plagioclase, on voit à quel point la fragmentation a été importante, grâce aux macles présentes.

 

Même vue en lumière transmise. Dans les zones noires de la vue précédente, on voit apparaître des taches blanches. Elles correspondent justement aux composants isotropes qui sont transparents en lumière transmise. 

MESOSIDERITES 

Les mésosidérites sont des météorites mixtes et leur énigme reste grande. Leurs roches sont un mélange de fragments du manteau brisé d’un corps ferreux qui se sont associés à une roche silicatée plus légère, provenant d’une croûte d’un autre corps achondritique. Ce sont des brèches polymictes, c’est-à-dire, composées de fragments angulaires de roches de compositions diverses. Les parties constituantes ne sont pas corrélées entre elles. La pétrologie des mésosidérites ressemble à celle des howardites avec toutefois un taux plus élevé de métamorphisme.

Le rapport Silicates/Métal est d’environ 1/1 mais il reste variable. Le métal a la composition des octaédrites, avec 7 à 10 % de Ni. La structure du métal est granulaire. Occasionnellement, de gros nodules de métal peuvent être présents, ce qui suppose que le refroidissement a été très lent. La troïlite est également présente.

Les feldspaths sont principalement des plagioclases (bytownite, anorthite) et des pyroxènes calciques, avec un peu d’hypersthène et (ou) de bronzite.

Les fragments angulaires semblent être des clastes ignés d’eucrite ou de diogénite, non associés au métal. Des nodules d’olivine ont été trouvés, associés au fer comme dans les pallasites.

Les mésosidérites résultent d’un choc entre le manteau supérieur du corps parent et un autre corps impacteur. Les débris angulaires sont le reflet de chocs intenses. En outre, on trouve aussi de la silice de haute température sous forme de tridymite, également témoin d’un choc.

Il y a plusieurs classes de mésosidérites. 

 

Bibliographie :

O. Richard Norton, Rocks from Space (1998).

Alain Carion, Joan Deville & Patrice Lebrun, Météorites en France (2003).