CHALCOMENITE CuSeO3.2H2O
ou sélénite de cuivre. |
Bien
que ce minéral soit très rare, surtout en beaux cristaux (apanage de
Musonoi), il a été décrit en 1881. On le trouve dans de petites cavités
de la digénite sélénifère. Le
nom dérive du grec chalcos, le cuivre et ménè, la Lune. En fait
l’allusion lunaire se rapporte au sélénium (du grec, Séléné,
personnification de la Lune) constitutif de la chalcoménite. Cristaux
prismatiques trapus, bleu moyen intense, transparents au lustre vitreux,
solubles dans les acides. Densité
calculée : 3.312. Dureté : 2 – 2.5. Pas de clivage. REMARQUE :
Tout comme le soufre, le sélénium est un élément chalcophile,
c’est-à-dire un agent minéralisateur du cuivre. Il peut ainsi
accompagner les sulfures dans les gisements primaires de cuivre. Les
boues électrolytiques des usines katangaises en sont empoisonnées. Les
minéraux secondaires, si recherchés par l’amateur, apparaissent dans
les zones d’oxydation. Toutefois, le sélénium s’oxyde moins
facilement que le soufre. On obtient essentiellement des sélénites ou
plus souvent des uranyl-sélénites en présence d’uranium. Les
cristaux isolés de ces espèces minérales sont très rares, car elles
sont le plus fréquemment disséminées dans le minerai.
Cristallo :
orthorhombique – classe disphénoïdale (222) holoaxe. |