RUTHERFORDINE (U6+O2)(CO3) Carbonate d’uranyle
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INTRODUCTION
La
rutherfordine a été dédiée à Ernest Rutherford (1871-1937)
physicien atomiste et prix Nobel. LOCALITE
La
localité – type de ce minéral se situe aux Monts Uluguru, district
de Morogoro, Tanzanie. Des localités congolaises ont produit la rutherfordine, comme les mines de Shinkolobwe et Musonoi. MORPHOLOGIE
La
rutherfordine prend
surtout la forme de lattes orthorhombiques allongées suivant [001]
pouvant atteindre 3 mm et plus (voir photos). Les grandes faces de ces
lattes sont {100}, {010} et {001}. Elle peut former des agrégats radiés,
fibreux, enchevêtrés ou des masses pulvérulentes. La formation de
rosettes ouvertes est fréquente, mais non des nodules. La
teinte des cristaux est jaune pâle ou beige, jaune vert, ambre brun.
Ils peuvent être zonés. Les cristaux sont opaques ou
semi-transparents. Dureté
non déterminée et densité (calc.) = 5,682. Clivage
parfait selon {010} et moins bon suivant {001}. La
rutherfordine est biréfringente
et faiblement pléochroïque : X
= incolore, Y = jaune très pâle
et Z = jaune vert pâle. PARAGENESE La
rutherfordine est un minéral secondaire d’altération de
l’uraninite. Elle se trouve associée à l’uraninite, la
becquerelite, la masuyite, la schoepite, la kasolite, la curite, la
boltwoodite, la vandendriesccheite, la billietite, la métatorbernite,
la fourmariérite, la studtite, la sklodowskite. CRISTALLOGRAPHIE
[1] De
formule (U6+O2)(CO)3,
la rutherfordine appartient
au système orthorhombique, classe antihémièdre mm2, groupe spatial Imm2
a
= 4,84
b = 9,273 c = 4,298
Å
Z = 2. STRUCTURE
[2]
La
topologie anionique de la rutherfordine est
constituée d’hexagones et triangles. Dans cette structure, le
feuillet possède tous les hexagones de la topologie anionique, peuplés
par les ions uranyles et la moitié du nombre de triangles correspondent
aux ions CO3, alors que l’autre moitié des triangles sont
vacants. Il faut noter que tous ces ions CO3 (triangulaires
plans) sont orientés de la même façon. Il
n’existe pas dans la rutherfordine, de constituants dans les zones
intermédiaires entre deux feuillets. BIBLIOGRAPHIE
[1]
Anthony and all – Handbook of Mineralogy, Vol. V, p. 604 (2003). [2]
Peter C. Burns, U6+ minerals and inorganic compounds: insights into an
expanded structural hierarchy of crystal structures, Canad. Mineral.
Vol. 43, PP. 1839 – 1894 (2005). |