PERIDOT –
OLIVINE
Sapat, Naran,
Kaghan Valley, Indus-Kohistan (NWFP) – Pakistan
Forsterite - Fayalite
INDICES Voici
l’un des minéraux connus depuis l’antiquité. Malgré ce fait,
l’IMA (en fait la « Commission on New Minerals and Minerals
names » de l’« International Mineralogical Association »)
n’a pas retenu son nom historique. Minéral très important dans la
description de certaines roches, les anciens minéralogistes lui ont
aussi donné un autre nom, corrélé à la teinte fréquente du minéral.
Celui-ci fut aussi rejeté officiellement, bien que son usage soit
encore courant, comme le premier d’ailleurs… Si les minéralogistes
ont finalement rejeté ces deux appellations, c’est qu’il y avait
une incompatibilité avec les résultats de leurs différentes analyses. Il
existe manifestement une difficulté sous-jacente qui a induit ces
diverses dénominations. Quelle est-elle ? La localité d’origine n’est pas le très grand lieu classique de ce minéral « historique », mais une source récente bien plus généreuse pour les dimensions des cristaux en tous cas. REPONSE |
Morphologie du cristal photographié "L’olivine
([Mg,Fe]2SiO4) forme une solution solide binaire
complète entre les deux pôles forsterite
et fayalite. De composition variable, les olivines forment ainsi une série
de solutions solides, aux compositions variables selon les échantillons
dont les proportions de Mg2+ et Fe2+ varient, et
donc ces échantillons restent innommables. A titre d’exemple, on a
remarqué que les olivines d’origine météoritique avaient souvent
une composition de 65% en forsterite. La forsterite (Mg2SiO4) est le terme de cette série qui ne contient pas de fer, alors que la fayalite (Fe2SiO4) est l’autre limite sans magnésium. Comme le fer est fréquemment présent dans la lithosphère, les cations Mg2+ peuvent être plus ou moins substitués par des cations Fe2+. On passe ainsi progressivement de la forsterite à la fayalite (et réciproquement). Ces processus chimiques ne sont pas des dégradations et se produisent en cours de croissance, et la composition de l’olivine sera donc le résultat d’une compétition entre ions pour l’occupation de sites concernés du réseau cristallin. OLIVINE
(Mg,Fe)2SiO4 OCCURRENCE L’olivine
se trouve souvent dans les roches ignées sombres, comme le gabbro, la péridotite
et le basalte où elle coexiste avec des plagioclases et des pyroxènes.
Elle est présente aussi dans les calcaires dolomitiques cristallins
suite à la réaction chimique entre la dolomite et la silice. Elle est
alors associée aux pyroxènes, plagioclase, corindon, chromite et
serpentine. MORPHOLOGIE PROPRIETES La
fracture de l’olivine est conchoïdale. Sa dureté de 6,5 à 7
autorise son usage en joaillerie. Elle possède un lustre vitreux et une
teinte qui varie d’un vert jaune pâle à vert olive pour la
forsterite. Quant aux olivines proches de la fayalite, elles se colorent
en vert brun plus sombre selon la teneur en Fe2+. L’olivine est
translucide ou transparente dans sa qualité gemme (péridot). C’est
une pierre relativement dense (3,27 à 4,37). Son nom se corrèle à la
teinte de l’olive ou de son huile. Du
point de vue chimique, l’olivine ne résiste pas à l’action des
acides, même pas de l’acide acétique. Dans la nature aussi, elle
peut subir de nombreux processus de corrosions et transformations
naturelles. CRISTALLOGRAPHIE FAYALITE :
Fe2+2SiO4 Nésosilicate.
Système orthorhombique. Groupe ponct. 2/m 2/m 2/m. Groupe spatial :
Pbnm : a = 4.8211, b = 10.4779, c = 6.0889 Ǻ ;
Z = 4. Cristaux
trapus à minces, tabulaires. Macles
rares selon {100} et aussi {031} (macle triple). Clivages imparfaits
selon {010} et {100}. Fracture conchoïdale. Ténacité :
cassant. Clivages imparfaits selon {010} et {100}. Fracture conchoïdale.
Ténacité : cassant. Densité
(calc.) = 4.40. Couleur :
jaune vert, jaune brun, brun avec le trait blanc. Lustre
vitreux à résineux, sur les fractures. Densité (calc.) = 4.40.
Couleur : jaune vert, jaune brun, brun avec le trait blanc. Lustre
vitreux à résineux, sur les fractures. Groupe
de l’olivine. Forme 2 séries, l’une avec la forsterite, l’autre
avec la tephroite. Pléochroïsme :
X = Z = jaune pâle, Y = jaune orange, brun rouge. NOM :
de l’Ile Faial (ou Fayal) (Açores) où elle a été trouvée dans une
roche volcanique locale. Occurrence :
roches volcaniques ultramafiques et plutoniques, et calcaires
dolomitiques impurs et autres roches sédimentaires riches en fer métamorphosés
thermiquement. FORSTERITE :
Mg2+2SiO4 Nésosilicate.
Système orthorhombique – Groupe ponctuel 2/m 2/m 2/m. Groupe spatial :
Pbnm : a = 4.7540, b = 10.1971, c = 5.9806 Ǻ, Z = 4. Macles
rares selon {100}, {011} et aussi {012}. Cristaux
euédraux et subédraux, typiquement trapus avec stries. Aussi cristaux
allongés en forme de coin, jusqu’à 17 cm. Mais habituellement
massive compacte ou granulaire. Clivages imparfaits selon {010} et
{100}. Fracture conchoïdale. Ténacité : cassant. Groupe
de l’olivine. Forme 2 séries, l’une avec la fayalite, l’autre
avec la tephroite. Trimorphe avec la ringwoodite et la wadsleyite. Densité
(calc.) = 3.271. Dureté : 7. Couleur :
jaune, vert, jaune vert, blanc, gris, avec le trait incolore. Lustre
vitreux. NOM :
en mémoire de Adolarius Jacob FORSTER (1739 – 1806), collecteur
dealer anglais de minéraux. Occurrence : roches ignées mafiques et ultramafiques, et calcaires dolomitiques impurs métamorphosés thermiquement. Roger Warin |