Plusieurs lois de macles peuvent apparaître chez le quartz. Parmi celles-ci la macle dite du Japon, est historiquement dénommée « macle de La Gardette » par les auteurs français.

Cette macle est moins habituelle que les autres, qui elles sont très fréquentes, mais peu souvent mises en évidence à cause de difficultés d’analyses morphologiques. La macle du Japon ou de La Gardette n’est cependant pas exceptionnelle. Seulement elle apparaît le plus souvent avec des habitus aplatis. Les macles du Japon unissant deux individus automorphes sont nettement plus rares.

En fait, la macle du spécimen présenté est exceptionnelle par les dimensions et formes des individus constitutifs. Nous n’en avons jamais vu de similaire dans aucune bourse, mais bien celle-ci chez un cristallier. Le caractère qui rend cette macle encore plus rare, c’est qu’elle unit deux individus « gauche et droit », selon le schéma IV(a) de Dana (Vol. III p.92) qui ne semble n’avoir jamais été mise en évidence qu’à La Gardette (Bourg d’Oisans, Isère, massif voisin).

Vue de profil : on voit cette macle insérée dans une gerbe de cristaux élancés caractérisés par l’habitus du Dauphiné, si typique de la localité.

Roger WARIN.