Ce
nom « alexandrite » est dédicacé au Tsar Alexandre II de Russie
(1818 – 1881). L’alexandrite aurait été découverte le jour de la
naissance du Tsar.
Quand
elle est de qualité gemme, cette pierre est bien plus rare et plus chère que
le diamant. Le gisement russe semble épuisé. Malheureusement, les échantillons
le plus souvent proposés aux amateurs sont pierreux, de couleur verte à gris
vert, et ne présentent qu’une faible tendance au changement de couleur
selon la nature de l’éclairage ambiant.
L’échantillon
du jeu n°1 est exceptionnel car, sans être une gemme, il montre sans
artifice un changement remarquable de teinte : rouge mauve à la lumière
à incandescence et verte à la lumière du jour.
En
outre, ce groupement cristallin en forme de roue résulte de la présence de
macles répétées selon le plan (130).
Le
chrysobéryl répond à la formule
Be Al2 O4. Dans la variété alexandrite,
de petites quantités de chrome (0,4 % Cr2O3) sont
responsables des propriétés optiques remarquables du minéral.
Changement
de couleur :
La structure du chrysobéryl est déformée par cet apport d’ions chrome Cr3+,
se substituant à Al3+. L’intensité du champ cristallin (un
certain type de forces unissant les atomes dans le réseau du cristal) diminue
avec cette déformation de la structure du cristal. Cela se traduit par un
changement de couleur du minéral qui passe du jaune (chrysobéryl) au vert
(alexandrite).
L’effet
dit « alexandrite »
provient d’une absorption différenciée de la lumière par
le cristal, ce qui laisse évidemment prévoir la transmission d’autres
composantes. Les deux bandes de transmission de l’alexandrite sont
sensiblement de même équivalence, l’une dans le bleu-vert,
l’autre dans le rouge. Selon la lumière incidente, l’alexandrite sera
verte à la lumière du jour et rouge-violacé à la lumière d’une lampe à
incandescence.
r.w.