TIESCHITZ H/L3.6
Chute 15 juillet 1878 (13h45) Près de Prostejov, Jihomoravsky, Tchéquie. Lattes de pyroxène
avec de gros cristaux d’olivine qui pourraient être des reliques
antérieures.
Chondre à pyroxène
radial (RP).
Chondre composé (POP)
porphyrique à pyroxène et olivine ayant englouti
Splendide demi chondre à olivine barrée (BO).
Chondre inhabituel,
résultat d’une cristallisation en masse de pyroxène.
Chondre porphyrique à pyroxène et olivine (POP) de type II en grains grossiers.
Olivine et pyroxènes
composent ce chondre POP de type II.
Le même chondre POP vu en lumière transmise.
Chondre (BO) à olivine barrée.
Grains de
clinoenstatite montrant de faibles couleurs de biréfringence,
Chondre à olivine et
pyroxène prophyrique (POP) composé
En structure poikilitique, des cristaux se trouvent disséminés dans des cristaux de pyroxènes.
A remarquer les liserés blancs qui bordent souvent les grains de cette météorite. Ces éclaircissements sont le produit de l’action de l’eau dans des processus métasomatiques. Il se pourrait que l’événement majeur qui s’est produit il y a seulement 2 milliards d’années (avec reset) soit l’impact d’une comète sur le corps parent. Une pierre de 27.4 kg (S1/S2) représente la masse totale de cette chute. La teneur en fer est anormale en comparaison du contenu en nickel. On classe cette chondrite non équilibrée entre les groupes L et H. La texture de Tieschitz est unique car elle contient une matrice blanche entre les chondres et les clastes. Cette mésostase feldspathique résulte d’une dissolution partielle de chondres par l’eau d’un fluide métasomatique halogéné. Des vides se sont ainsi créés dans 30 % des chondres. Un événement perturbateur se serait produit il y a environ 2 milliards d’années. Contrairement aux autres chondres de type H3, ceux de Tieschitz possèdent des enveloppes noires finement grenues. De fines poussières résultant d’impacts antérieurs à l’accrétion des planètes se sont déposées sur les chondres. Des grains présolaires d’oxydes riches en Al sont aussi présents. Ces grains proviendraient d’étoiles rouges géantes et de supernovae. Remerciements : Je remercie John Kashuba (Ontario, CA-USA) qui m’a aidé à préciser ces interprétations. Bibliographie : David Weir, http://www.meteoritestudies.com/ R. Warin |