BENITOÏTE



La bénitoïte donne une forte fluorescence bleue, que l’on peut qualifier d’éblouissante aux courtes longueurs d’onde. 
La photo a dû être sous-exposée. Les centres de luminescence sont attribués aux octaèdres TiO6. 


Par contre, sous les UV longs, la fluorescence s’éteint et devient rouge aux endroits blanchâtres des cristaux de bénitoïte. 
L’effet est des plus jolis. La natrolite elle-même fluoresce très légèrement.

 



A la lumière naturelle, cette association de prismes de neptunite noire et de dipyramides ditrigonales de bénitoïte est un petit bijou de la minéralogie. 
La natrolite blanche est persillée de joaquinite brun beige.

Un site mythique aux USA est la Dallas Gem Mine, San Benito County. On y trouve la bénitoïte, qui bien cristallisée, peut devenir une gemme très prisée. La paragenèse lui associe la neptunite et la très rare joaquinite, tout cela inclus dans de la natrolite microcristalline. Les veines de natrolite sont incluses dans du schiste à glaucophane, lui-même partie d’un corps de serpentinite.
Une légère dissolution de la natrolite avec HCl libère les divers cristaux (la solution de rinçage recristallise en donnant de petits cristaux de natrolite).

Deux composantes du spectre suggèrent que la fluorescence rouge est initiée par Ti3+ et Cr3+ ou Mn4+.
Pour l’aspect spectral, voir le site de Gérard Barmarin : http://fluomin.org/fr/credits.php



R.W.