Alors que la R.D. Congo est productrice d’or trouvé en paillettes et en pépites (certaines très grosses) dans des gisements de diverses natures, situés en dehors de la province du Katanga (Kilo-Moto par exemple), le Katanga lui-même ne présente pas de grandes concentrations de ce métal noble. Les minerais cuprifères en contiennent à l’état disséminé, en teneurs faibles mais suffisantes pour permettre à l’industrie métallurgique de le récupérer, tout comme l’argent. 

Le gîte uranifère exceptionnel de Shinkolobwe décèle de l’or visible en petits grains dans les veines altérées d’uraninite (pechblende). Cet or est le fruit d’un remaniement et a son origine dans des milieux sulfurés hypogènes contenant en particulier des séléniures ou tellurures. 

Du point de vue minéralogique, il n’y a bien sûr rien de spécial à dire. Les photos jointes montrent un échantillon filamenteux déposé sur malachite de qualité esthétique exceptionnelle originaire de Musonoi (Musée national d’Histoire naturelle de Luxembourg). Un autre exemple est l’or en petits grains inclus dans l’uraninite de Shinkolobwe, tandis que le 3^e exemplaire illustre une association tout à fait inhabituelle d’or déposé sur des cristaux de kasolite de Shinkolowe. Il montre l’origine hydrothermale tardive du métal. Sa très fine division indique que la température des solutions hydrothermales d’or complexé à partir desquelles il s’est déposé, était basse. 

Roger Warin.