HOPEITE
Kwabe – Zambie
Anciennement, Broken Hill - Rhodésie



Hopéite, extraite jadis à Broken Hill, Rhodésie.



Vers 1822, à Altenberg (la Vieille Montagne), Moresnet, Prov. Liège actuellement, fut découverte la hopéite avant la naissance même du pays. Le minéral fut envoyé à un savant anglais, David Brewster, qui en détermina la nature (1824). Ce gisement de sulfures de zinc est donc la localité-type de ce minéral. Brewster l’a reconnue comme nouveau minéral en 1822-1824.

Ce phosphate de zinc hydraté a été dédié à Thomas Charles Hope, chimiste à l’Université d’Edimbourg (1766-1844). Sa formule chimique est relativement simple :
Zn3(PO4)2.4H2O.




Dessin automorphe du cristal précédent, l’un des modèles théoriques de la hopéite de Broken Hill, Zambie.



La hopéite de Broken Hill ne manque pas d’originalité. En effet, la source de phosphore y est exceptionnelle (absente évidement à Moresnet). Cette source consistait en divers nombreux ossements fragmentés. Ceux-ci étaient disposés en couches, mélangés en diverses proportions aux argiles et sables de la partie centrale du N°1 kopje. Les ossements divers se sont accumulés, remplissant une grande caverne qui n’était plus connectée avec la surface avant le début de l’exploitation.

Le Crâne de Homo Rhodesiensis a d’ailleurs été trouvé dans cette grotte de N°1 kopje, durant les opérations minières en 1907. L’âge de cet Homo Rhodesiensis est actuellement estimé à 125.000 ans avant J.C.

La hopéite remplaçait partiellement les fragments osseux, provenant d’éléphants, d’hyènes, de rats et d’oiseaux. Ces cristaux de hopéite étaient associés à des cristaux de vanadinite. 

L’abondance relative (sur un seul site) de la hopéite à Broken Hill contraste avec la rareté exceptionnelle de celle-ci dans localité-type, Moresnet. Elle est certainement corrélée à cette source biologique de phosphates.

Roger WARIN.