AMAZONITE

Pikes Peak, Teller Co., Colorado





Fig. 1 – Amazonite, Pikes Peak, présentant des surcroissances sélectives de microcline. 
Les faces vertes de l’amazonite donnent une fluorescence rouge cramoisi. 
Certaines faces, ayant subi une surcroissance tardive d’un autre feldspath, 
le microcline, fluoresce en bleu – jaunâtre clair.
UV 254 nm © 2011 R. Warin



L’amazonite n’est pas le minéral le plus souvent cité quand on parle de fluorescence. Et pour cause, cette luminescence reste très faible. L’amazonite fluoresce en rouge sombre cramoisi, sous une excitation de rayons UV de 254 nm. Le phénomène n’est guère visible et requière l’obscurité totale pour autoriser son observation. Cependant de longues poses photographiques permettent de garder un souvenir de ce phénomène fugace. En outre, la lampe doit être posée à très courte distance du minéral. Il en résulte beaucoup de contraintes d’éclairage. Les UV longs n’ont aucune action sur la luminescence. On signale que la température a un effet sensible, déjà à 0°C et à -200°C la fluorescence serait flamboyante ! Le processus est évidemment réversible (sans considérer l’influence de ces froids sur la cohésion du cristal).



Fig. 2 - Amazonite – Pikes Peak. Les traces d’oxydes fer occultent la fluorescence.



Le monocristal automorphe (ou idiomorphe) de la figure 6 donne une image altérée par la subsistance d’oxydes et hydroxydes de fer qui recouvrent cette amazonite non attaquée (nettoyée) par l’acide oxalique (Fig. 2). De la même manière, comme le montre l’autre photo (Fig. 1), la présence de dépôts minéraux secondaires (surcroissance sélective) inhibe cette florescence rouge. On attribue la fluorescence de l’amazonite aux cations ferriques Fe3+.

Ces spécimens sont visibles en lumière du jour dans l’album de minéralogie de ce site. 

MINERALOGIE 

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Roger WARIN.