SCHOEPITE (U6+O2)8 O2 (OH)12. 12H2O Hydroxy-oxyde d’uranyle.
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La schoepite a été
dédiée à Alfred SCHOEP (1881-1966) professeur de minéralogie à l’Université
de Gent (Belgique).
Elle a été décrite par Walker en 1923 puis étudiée par plusieurs auteurs : Ungemach en 1929, Schoep en 1930, Palache en 1934, Billiet et de Jong en 1935, Bignand en 1955, Protas en 1959 : Bull. Soc. Franç. Minér. Crist. LXXXII, 239-272. La schoepite a été dédiée à Alfred SCHOEP (1881-1966) professeur de minéralogie à l’Université de Gent (Belgique). Elle a été décrite par Walker en 1923 puis étudiée par plusieurs auteurs : Ungemach en 1929, Schoep en 1930, Palache en 1934, Billiet et de Jong en 1935, Bignand en 1955, Protas en 1959 : Bull. Soc. Franç. Minér. Crist. LXXXII, 239-272.
LOCALITE La localité – type de ce minéral se situe à Shinkolobwe (Katanga). MORPHOLOGIE La schoepite se présente en cristaux tabulaires selon (001) qui est également le plan du clivage parfait. Elle apparaît aussi (rarement) sous la forme de prismes allongés (jusqu’à 1,5 mm selon la littérature, 2,5 mm sur la photo !) selon [001] (photo 3). Egalement en agrégats microcristallins. La teinte des cristaux varie selon les échantillons, du jaune soufre, jaune citron au jaune vert. Les cristaux sont opaques ou semi-transparents. Elle fluoresce en vert. Dureté 2,5 et densité (calc.) = 4,87. La schoepite est biréfringente et pléochroïque : X = incolore, Y = jaune citron et Z = jaune citron. Le degré d’hydratation est variable (exposition aux rayons solaires), on obtient la paraschoepite dont seules les propriétés optiques sont différentes et la métaschoepite. Une autre variété de schoepite porte le nom d’épi-ianthinite, c’est le produit d’altération de l’ianthinite (violette). Voir Ianthinite. La schoepite est très soluble dans les acides dilués. Elle est instable en présence de cations comme le Pb2+ (donnant la curite) ou le Cu2+ (donnant la vandenbrandéite). En présence de CO2, elle se transforme en rutherfordine (pseudomorphose). PARAGENESE La schoepite est un minéral secondaire d’altération de l’uraninite (dépôts hydrothermaux). Elle se trouve associée à l’uraninite, la becquerelite, la masuyite, la rutherfordine, la kasolite, la curite, la boltwoodite, la vandendriesccheite, la billietite, la métatorbernite, la fourmariérite, la studtite, la sklodowskite, etc. CRISTALLOGRAPHIE [1] De formule ancienne (U6+O3) . 2H2O, la schoepite est en fait un oxy-hydroxyde d’uranyle : (U6+O2)8 O2 (OH)12. 12H2O Elle appartient au système orthorhombique, classe antihémièdre mm2, groupe spatial P21ca a = 14,337 b = 16,813 c = 14,731 Å Z = 8. STRUCTURE [2] La topologie de la schoepite est constituée de pentagones et de triangles, en feuillets unis par des ions O2-, (OH)- et H2O. BIBLIOGRAPHIE [1] Anthony and all – Handbook of Mineralogy, Vol. III, p. 497 (1997). [2] Peter C. Burns, U6+ minerals and inorganic compounds: insights into an expanded structural hierarchy of crystal structures, Canad. Mineral. Vol. 43, PP. 1839 – 1894 (2005). ROGER WARIN. |